Au fleuve le ruisseau se mêle,
Et le fleuve à la mer
Au vent la brise unit son aîle,
Se confond dans l'air!
Femme, c'est la loi supreême!
Ange, c'est la douce loi!
Tout vent s'unir à ce qu'il aime!
M'aimes-tu, dis-moi?
Vois les cieux dorer les cîmes!
Vois s'unir les flots heureux!
Vois se pencher sur les abîmes
ces lierres amoureux!
Le soleil étreint la terre!
L'oiseau chante et pleure, hélas!
Pourquoi ce divin mystère
Si tu n'aimes pas!
Comme ces rayons de flamme,
Et ces flots, et ces zéphirs,
Mon âme cherche dans ton âme
L'écho de ses soupirs!
Comme ces oiseaux fidèles,
Dans le nid de leurs amours,
Blottis et pliant leurs ailes,
Aimons nous toujours!
|