De la belle Timar c'est ici le tombeau;
Les Parques, avant l'heure, ont d'une main
cruelle
De ses jours incomplèts brisé
le fil pour elle.
Hélas! l'Hymen n'a pas allumé
son flambeau!
Et ses compagnes éplorées
Ont à ces cendres adorées
De leurs cheveux livrés au tranchant
du ciseau
Consacré les tresses
dorées!
Vainement le Printemps fait renaître
ses fleurs:
La vierge n'ira plus, à la saison
nouvelle,
Dans la paix de nos bois rêver le soir
pour elle.
Hélas! Avril n'aura plus de douces
senteurs
Mais dès qu'a fui l'hiver morose;
Ici, notre amitié dépose,
Avec le chant plaintif des fidèles
douleurs,
Le jasmin, le lys et la rose!
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