ADAM Adolphe
1803-1856
compositeur et
critique.
En 1854, à la sortie de "La Nonne
sanglante" Adam déclare: "Si Gounod avait eu
un nom allemand impossible à prononcer il
serait déjà reconnu comme un grand
homme". On lui doit le célèbre ballet
"Giselle". A sa mort Gounod se présenta pour
lui succéder au fauteuil de
l'Académie des Beaux arts. Berlioz fut
l'heureux élu. Gounod rejoindra ses pairs en
1866.
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d'AFFRY Adèle
duchesse COLLONA dite MARCELLO
1836-1879 sculpteur
suisse.
Adèle d'Affry, duchesse COL0NNA par son
mariage, prend des cours de peinture avec Delacroix
et rencontre Carpeaux en 1864, Manet et Berthe
Morisot en 1875, année durant laquelle sa
"Pythie" prend place lors de l'inauguration de
l'Opéra de Paris où elle recueille
tous les suffrages. Elle sera connue sous le
pseudonyme de Marcello. C'est en avril 1867 qu'elle
fait la connaissance de Gounod. Il sera un ami
fidèle. Un même idéal
très élevé, une religion du
beau les unit. Il la retrouvera en 1868 à
Rome chez Hébert à la Villa
Médicis où il viendra chercher "le
silence intérieur" Cette amitié est
restée très longtemps ignorée
dans sa famille.
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ALKAN (ainé)
Charles-Valentin 1813-1888
compositeur,
pianiste.
Elève de J. Zimmermann,
beau-père de Gounod. On le redécouvre
depuis quelque temps. Gounod assista a ses concerts
donnés chez Erard notamment en 1875.
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AUGIER Émile
1820-1889
dramaturge.
Abandonnant la carrière
ecclésiastique en 1849, Gounod se tourne
vers le théâtre. Sur la suggestion de
Pauline Viardot il accepte d'écrire le
livret du premier opéra de Gounod: "Sapho".
Il présenta Gounod à Jules Barbier
qui sera le librettiste de la plupart de ses
opéras (sept). Auteur des paroles de la
mélodie "A une jeune fille" (1869) qui
provoqua un choc émotionnel intense chez G.
Weldon, on lui doit aussi les paroles de "Aimons,
mes soeurs" (1851), "O, ma lyre" (1851),
"Départ", "Envoi de fleurs" (1865), "A une
bourse", "Boire à l'ombre" et "Chanson de
poète" (1869).
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BACH Jean-Sebastien
1685-1750
compositeur allemand
En avril 1853 le chef d'orchestre Pasdeloup inscrit
au programme d'un de ses concerts la
"Méditation sur le 1er prélude de
Bach" qui, peu après devint le
célèbre "Ave Maria". Au
départ, dit Gounod, ce ne devait être
qu'une "espièglerie", mais, relevé et
noté par J. Zimmermann, cet air, sous des
formes et orchestrations les plus diverses devint
rapidement ce qu'on appellerait aujourd'hui un
"tube".
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BARBIER Jules
1820-1861
auteur dramatique, librettiste
et poète
Emile Augier le présenta a Gounod en 1855.
Gounod l'avait en grande estime. Il lui confira les
livrets de la plupart de ses opéras (sept).
Auteur des paroles de nombre de ses mélodies
(trente-cinq)
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BEETH0VEN Ludwig van
1779-1827
compositeur et pianiste allemand.
Lors des soirées musicales chez Ingres
à la Villa Médicis, Gounod
découvre avec enthousiasme les oeuvres de
Beethoven, Mozart, Haydn et Gluck. Fanny Hensel,
soeur de F. Mendelssohn,jouait les sonates de
Beethoven, ce qui, a-t-elle rapporté,
mettait Gounod dans un état second. On
reprochera à Gounod d'avoir une inspiration
musicale trop germanique ! De Vienne, où, en
1842, il se recueillera sur sa tombe, il rapportera
divers souvenirs émouvants.
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BERANGER Pierre-Jean de
1780-1857
poète et chansonnier.
Son poême "Mon habit" donna l'occasion
à Gounod de composer en 1865 une
mélodie qui, à l'époque, fut
aussi célebre que l'Ave Maria. Il reprit
aussi dans "La Nonne sanglante" un autre de ses
poèmes: "Le Juif errant". "Le peuple, c'est
ma muse" disait Béranger.
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BERLIOZ Hector 1803-1869
compositeur, librettiste,
publiciste.
Elève, comme Gounod, de Cherubini, Lesueur
et Reicha, il sera lui aussi attiré par
Shakespeare et Goethe, composant en 1838 une
symphonie dramatique: "Roméo et Juliette",
et en 1846 une cantate dramatique: "La Damnation de
Faust". Ses nombreux écrits sur les
musiciens de son époque plaisaient au public
plus que sa musique jugée trop savante. Sur
Gounod, en 1837, il écrira: "on peut
attendre beaucoup de lui". Gounod fit sa
connaissance en 1839 lors d'une
répétition de "Roméo et
Juliette". Il s'en suivit une estime
réciproque et durable. Gounod recevra de
Scribe le livret de "La Nonne sanglante" sur lequel
Berlioz avait déjà écrit deux
actes. Gounod acceptera de le prendre en charge. Ce
ne fut pas un succes.
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BERNHARDT Sarah 1845-1923
actrice
En 1885 E. Godard donne au Trocadéro une
représentation de "Jeanne d'Arc" avec le
concours de la célèbre actrice, drame
en cinq actes de Gounod. On raconte que Gounod
aurait tenter d'évangéliser l'actrice
afin de sauver son âme.
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BIZET Georges 1838-1875
compositeur et pianiste.
Élève de Pierre-Joseph Zimmerman,
beau-père de Gounod, Bizet nourrit toute sa
vie une grande admiration pour l'auteur de
Faust . Répétiteur du jeune
Bizet, Gounod joua un rôle important dans la
formation du musicien. De vingt ans plus jeune que
Gounod, celui-ci le prendra sous son aile
protectrice. A quatorze ans, en 1850 Bizet entendit
"Sapho", puis, en 1851 "Ulysse". A seize ans il
transcrit pour le piano "La Nonne sanglante". Il
prit toujours le parti de Gounod qu'il admirait
sans réserve. L'un comme l'autre savaient
user de leur charme personnel. Bizet travaille pour
Gounod, assurant transcriptions et arrangements.
Son opera "La jolie fille de Perth" vit le jour en
1867, la même année que "Roméo
et Juliette". Gounod aurait montré une
certaine jalousie. Il racontait aussi qu'avec
"Carmen" Bizet lui aurait emprunté des
thêmes musicaux. Mais Bizet lui demeurera
toujours reconnaissant pour son soutien et son
amitié. Il meurt à trente-six ans et
Gounod, très ému, prononcera son
éloge funèbre sans pouvoir le
terminer.
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BLANCHE Antoine, Emile
1820-1893
médecin aliéniste
Pour cause de surmenage ou victime de conflits
affectifs, Gounod eut recours par trois fois au Dr.
Blanche qui avait ouvert une clinique de soins dans
le quartier encore très campagnard de Passy.
Il a trente-neuf ans, travaille à la fois au
"Médecin malgré lui", à "Yvan
le Terrible" et à "Faust"; surmené,
le 8 octobre 1857 il entre pour dix jours en
clinique. A quarante-cInq ans, ayant terminé
de composer "Mireille", à la fin de
l'été 1863 il y effectue encore un
court séjour. Enfin, à cinquante-six
ans, a l'issue de sa "Gounodyssée" en
Angleterre le 8 juin 1874 le dr. Blanche viendra le
chercher à Londres et le ramènera
à Paris. Gérard de Nerval et Guy de
Maupassant seront également soignés
à Passy.
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BROWN Louisa
amie d'Angleterre.
Fût l'hôtesse de Gounod à son
arrivée à Londres en 1871. Ancienne
amie de Mme. Zimmermann, elle fut
mêlée aux relations tumultueuses de
Gounod avec Georgina Weldon. Elle joua un
rôle temporisateur.
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BUSSER Henri 1872-1973
compositeur, organiste, chef
d'orchestre
Dernier et fervant disciple et élève
de Gounod. Lui succéda au grand orgue de
Saint-Cloud. Il vécut dans l'intimité
des dernières années de Gounod,
aussi, lui consacra-t-il une plaquette riches de
souvenirs. On lui doit le rétablissement de
"Mireille" dans sa forme originale, mutilée
et défigurée par le couple
Miolan-Carvalho. Une partie de la partition
originale ayant disparue dans l'incendie de
l'Opéra Comique, Busser reconstitua les
scènes manquantes et, avec le concours de
Reinaldo Hahn, en 1939, réussit a redonner
à Mireille son authenticité
d'origine. Il fut le dernier a voir Gounod le jour
de sa mort. Celui-ci avait eu le temps de lui
demander d'écrire une réduction pour
orgue de son "Requiem", et en 1894, le jour du
vendredi saint, Saint-Saëns au grand-orgue,
sous la direction de Gabriel Fauré, fit
entendre ce Requiem à la Madeleine.
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CARPEAUX
Jean-Baptiste 1827-1875
sculpteur
Elève de Rude, 1er Prix de Rome le en 1854,
célèbre par son "Groupe de la Danse"
qui décore l'Opéra de Paris depuis
1869. on lui doit les bustes de bien des
célébrités de son
époque. Gounod s'etait lié avec
Carpeaux durant l'hiver qu'il avait passé
à Londres en 1872. Il fit alors de lui, dans
l'attitude du chef d'orchestre un buste en bronze
très expressif.
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CARRE Michel 1819-1872
auteur dramatique, librettiste
Il écrivit une version dramatique du
poème de Goethe: "Faust et Marguerite". Lue
par Gounod, Barbier y prélèvera pour
le livret final de "Faust","la chanson du Roi de
Thulé" et "Le Veau d'or est toujours
debout". Cette alliance avec Barbier produira les
livrets de sept opéras. Mais la
paternité du livret de "Mireille"
d'après le poème de Mistral revient a
Michel Carré seul.
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CARVALHO Léon
1825-1897
basse. directeur de
théâtre
Directeur du Théâtre Lyrique en 1855,
il y fit représenter "Faust", "Roméo
et Juliette" et "Mireille". En 1876 il est
nommé Directeur de l'Opéra-comique.
Détruit par un incendie le 25 mai 1887,
Carvahlo en est jugé responsable,
condamné puis acquitté en appel. Il
épousa la cantatrice Mlle. Miolan. D'un
tempérament excessif, sans mesure,
exhalté il voulait s'immicer dans la
conception que Gounod et Saint-Saëns avaient
de leurs ouvrages. Il exaspérait Bizet,
Wagner et Berlioz confondant les oeuvres musicales
avec le théâtre à grand
spectacle. Il ne résistait pas au
mélodrame. Il refusera la mort de Mireille
exigeant une fin heureuse et remplaçant les
récitatifs par des dialogues. Il mutila
cruellement plusieurs ouvrages, en particulier
"Mireille" avec la complicité de sa femme
qui ne se privait pas d'ajouter des vocalises pour
se faire valoir.
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MIOLAN-CARVALHO Marie-Caroline
1827-1895
cantatrice
Soprano très célèbre. Au
début de sa carrière, en 1853 dans
"Les Noces de Jeannette" de V. Massé on lui
reconnaissait une voix faible mais
délicieuse. Elle triompha ensuite dans les
rôles de Marguerite, Baucis, Sylvie, Mireille
et Juliette. Par son style et sa virtuosité
elle fut une des plus grandes artistes lyriques du
XIXeme siècle. Adulée, son mauvais
goût était jugé "monumental, sa
volonte "de fer". Elle modifia à son
gré les parties vocales pour faire valoir sa
voix. On parlait des "variantes de Mme. Carvalho".
Elle exigeait de Gounod: "Surtout, n'est-ce pas,
faites brillant, très brillant, brillant"'
Elle serait a l'origine de "L'air des bijoux"
écrit pour elle.
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CHERUBINI Luigi 1760-1842
compositeur italien
Directeur et professeur au Conservatoire de Paris
de 1821 a 1841. Gounod le rencontre en1836, il a
dix-huit ans. Chérubini, école
italienne n'aime pas le style de Reicha jugé
allemand. Il oriente Gounod vers L. Halevy pour les
études de contrepoint et de fugue. Ingres
fera le portrait de Chérubini mais avec les
mains prêtées par Charles Gounod !
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CHOPIN Frédéric
1810-1849
compositeur et pianiste polonais
Arriva à Paris en 1831 et devint vite l'ami
des musiciens les plus en vue de son époque.
Il vécut avec George Sand de 1838 à
1847. Il rencontra Gounod et, pour son
séjour à Vienne, lui donna une lettre
de recommandation au nom de Mr.Harrlinger.
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CHOUDENS Antoine de
1825 -1888
éditeur de musique.
Fit fortune en éditant la plupart des
ouvrages de Gounod et en particulier "Faust". Sa
maison d'édition lui survécut. Ses
relations avec Gounod furent parfois tumultueuses.
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CORNEILLE Pierre 1606-1684
auteur dramatique
Barbier et Carré suggérèrent
à Gounod de composer un opéra sur le
livret qu'ils voulaient tirer de la tragédie
de "Polyeucte". C'etait là un drame
typiquement cornélien. Créé en
1878, CE fut un échec. Quant au manuscrit il
subit bien des avatars. Laissé en
Angleterre, Mme. Weldon prétendit tout
d'abord l'avoir détruit. Gounod dût le
réécrire. Le manuscrit fut
restitué plus tard rageusement barré
à chaque page du nom de Georgina Weldon.
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DEBUSSY Claude 1862-1918
Compositeur
Gounod vota pour lui quand il se présenta au
concours du Grand Prix de Rome
décerné par l'Institut et qu'il
remporta en 1884 avec sa cantate "L'enfant
prodigue". "Vous avez du génie jeune homme"'
lui aurait dit Gounod. Debussy admirait chez Gounod
le sens inné de la mélodie. Il
représentait pour lui um moment important
dans l'évolution de la sensibilité
française.
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DIAGHILEV Serge 1872-1929
Impresario russe
Sensible au charme de "La Colombe" et séduit
par la légèreté de l'Ïuvre, il
l'exhuma de l'oubli et la monta pour le
théâtre de Montecarlo.
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DUDEVANT aurore, dite George SAND
1804-1876
Ecrivain
Son amie Pauline Viardot lui fit rencontrer Gounod.
Ils eurent ensemble des projets de collaboration
qui ne virent jamais le jour. Lors du
différent avec Pauline elle choisira le camp
de celle-ci.
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DUMAS Alexandre (fils)
1824-1895
auteur dramatique
Un des auteurs dramatiques les plus puissant du
XIXeme. (Larousse). De tendance moraliste il donna
à son art un caractère social. Gounod
aurait intercédé auprès de lui
pour qu'il autorise Verdi a emprunter le
thême de "La Dame aux Camélias" pour
son opéra: "La Traviata". Ce fut pour Dumas
le commencement de la
célébrité. On lui doit les
paroles de deux mélodies de Gounod: "La
pâquerette" et "Si vous n'ouvrez votre
fenêtre".
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DUPONT Pierre 1821-1870
poète et compositeur de
chansons
Composa des chants philosophiques,
républicains et socialistes. Condamné
à la déportation puis gracié,
il était un chansonnier du peuple laborieux
et honnète. Moralisateur, son
côté idéaliste n'était
pas pour déplaire à Gounod à
peine sorti de sa tentation éclesiastique.
Il composait lui même la musique de ses
chansons. Son "Chant des ouvriers" était,
disait Baudelaire, la "Marseillaise" du peuple.
Retrovant G. Doré, G. Courbet, C. Baudelaire
et T. Gautier, Gounod fréquentait dans sa
jeunesse la "Taverne du Père Fricaud"
où Dupont se produisait. Gounod ainsi que
Reyer l'aidèrent à mener à
bien la partie musicale de ses chansons.
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EUGENIE
impératrice des Français
1826-1920
Née de Montijo, grand d'Espagne, elle est,
en 1851, invitée à l'Elysée.
Napoleon III la remarque et l'épouse en
1853. Elle répandit sur la cour
impériale l'éclat de sa beauté
et de son élégance . Après la
mort de son fils Louis, le prince impérial,
tué au Zoulouland, elle se retire en
Angleterre pays d'origine de sa mère. En
1860 Gounod, déja célèbre
grâce à Faust, est invité
à Compiègne. Eugénie lui
propose, à son grand étonnement,
d'écrire en commun un ballet. Il ne verra
jamais le jour. Gounod écrira à sa
femme que s'étant mis au piano durant
près d'une heure, l'émotion de
l'impératrice était à son
comble. Pour le prince impérial
âgé de quatre ans il jouera "Au clair
de la lune" et "Marlborough s'en va-t-en guerre".
En 1862 l'empereur Napoléon III et
l'impératrice Eugénie assistent
à la première de "La Reine de Saba".
Il n'apprécie guère, trouvant dans
l'argument de l'opéra de dangereuses
tendances socialistes, Gounod tombe alors en
disgrâce. Un critique dira: "Faust
était son Austerlitz, La Reine de Saba sera
son Waterloo !"
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FAURÉ
Gabriel 1845-1924
En 1877, les deux musiciens se rencontrent chez
Pauline Viardot (c'est par son entremise que Gounod
connu E.Augier). Fauré éprouve un
profond sentiment d'admiration pour son
aîné. Gounod s'intêresse
à la carrière du musicien. Il obtient
pour lui le grand orgue de la paroisse de la
Madeleine et plus tard lui confiera la direction de
la première audition de
Rédemption .
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FRANCK César
1822-1890
organiste et compositeur belge
Comme Gounod, élève de Reicha,
à trente six ans est nommé organiste
à Sainte Clotilde. Timide et peu loquace ,
Franck considérait Gounod comme son
maître. Ensemble ils parlaient
théologie et histoire des religions. Chacun
écrivit un oratorio sur le même
thème: "Rédemption", Franck en 1872,
Gounod en 1882.
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GARCIA Manuel 1775-1832
Chanteur, compositeur espagnol
Un des plus grands ténors de son
époque, Père de Manuel, Maria future
Malibran et Pauline future Viardot.
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GARCIA Manuel
(fils)1805-1906
Chanteur, professeur de chant.
Inventeur du laryngoscope.
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GARCIA Maria, Félicia, dite "La
MALIBRAN" 1808-1836
Cantatrice
Splendide mezzo-soprano. A douze ans Gounod
l'entend dans "Otello" de Rossini, Elle a dix-sept
ans quand elle est la Rosine du "Barbier de
Séville". Parlait couramment quatre langues.
Epousa un négociant français:
Eugène Malibran, mais son mariage fut
annulé. Epousa ensuite le violoniste belge
Charles de Bériot. Elle rendit donc
célèbre un nom lui venant d'un
mariage éphémère annulé
! L'un des plus grands mythes du chant.
Adulée des poètes romantiques, elle
possédait un double registre de contralto et
de soprano. Fut aussi une fabuleuse actrice d'une
éclatante beauté. Elle meurt à
vingt-huit ans des suites d'une chute de cheval. Sa
mort prématurée inspira à
Alfred de Musset les "Stances à la
Malibran". Faisait partie avec sa soeur Pauline,
George Sand, Musset et Tourgueniev de cette
élite artistique qui, un moment, adopta
Gounod.
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GARCIA Pauline. épouse VIARDOT
1821-1910
Cantatrice
Celle de la famille qui compta le plus pour Gounod.
Etudia le piano avec Liszt et la composition avec
Reicha. Fit ses débuts à seize ans,
en 1837 dans Desdémone d'"Otello" de
Rossini. Elle épousa Louis Viardot directeur
du Théâtre Italien à Paris. Pas
belle mais attirante, douée d'une
très vive intelligence, parlait couramment
cinq langues (une de plus que sa soeur,
l'allemand). D'une grande culture musicale, amie de
Schumann et de Tourgueniev, son salon était
un haut lieu de rencontres artistiques. Le chef
d'orchestre F. Seghers introduira Gounod chez
Pauline. Elle le trouva charmant et fit savoir
à son ami Emile Augier que s'il
écrivait le livret d'un opéra dont la
musique serait confiée à Gounod elle
chanterait dedans. Augier accepta, ce fut "Sapho"
et le premier triomphe de Gounod. Cette estime et
cette amitié eurent à souffrir lors
du mariage de Gounod, la jalousie de sa femme
l'éloigna de ce cercle d'intellectuels si
riche de créativité, comprenant aussi
A. de Musset et G. Sand.
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GAUTIER Théophile
1811-1872
écrivain et poète
Présenté à Victor Hugo il
devint l'apôtre enthousiaste du romantisme.
Auteur dramatique, poète, romancier
archéologue, critique artistique et
litteraire, son oeuvre remplirait trois-cents
volumes ! Citons: "Le Capitaine Fracasse", "Emaux
et Camées". Gounod mettera en musique deux
de ses poèmes: "Où voulez-vous
aller?" et "Primavera" .
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GAY Charles
1818-1892
prêtre
L'amitié qui liait les deux homme
commença au Lycée Saint-Louis. Ancien
condisciple de Gounod dans la classe de Reicha.
Suivit la voix éclésiastique et
fût ordonné prêtre en 1845. La
mère de Gounod voulait son fils
"chrétien mais sans exagération",
mais c'est elle qui, en l'absence de son fils
à Rome, subira le plus son emprise. A
travers son action sur la mère, Gay voulait
convaincre le fils. A son retour de Rome, Gounod
trouvera sa mère installée rue Vaneau
près des Missions étrangères.
Il y trouvera Gay et Lacordaire. Gounod
nommé Maître de chapelle des Missions,
fera des études théologiques
poussées. En 1846 il signera même
"abbé Gounod" et se glorifira d'avoir
réussi à faire abjurer un protestant
du nom de Wagner ! (coincidence de nom). En
février 1848, conscient qu'il
végète et se trompe de voie, c'est le
violoniste Seghers qui, dira-il, "le mit en
lumière". Appelé à Poitiers,
Charles GAY deviendra l'auxilliaire du Cardinal
Pie, puis évêque d'Anthéon.
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GOETHE Wolfgang 1749-1832
poète
C'est à Rome, en 1840 que Gounod eut la
première vision de "La Nuit de Valpurgis" du
Faust de Goethe qu'il emportait partout avec lui.
En 1850 il assistera à la version dramatique
de Michel Carré: "Faust et Marguerite". Son
opéra verra le jour en 1859.
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GOUNOD François, Louis
1758-1823
peintre et graveur
Elève de Lépicié, il
échoua à quatre reprises au Grand
Prix de Rome dont il ne réussit à
obtenir que le 2ème prix. Il fut cependant
admis comme pensionnaire de l'Académie de
France à Rome où il séjourna
de 1787 à 1793. Fuyant la Révolution
qui avait envoyé des émissaires
à Rome, il partit pour Florence et Venise
qui à son tour le chassa le 1er mai 1793. Il
rentrera alors en France en passant par
Gênes, Marseille , Saint Rémy de
Provence, Nîmes. A Paris il
réintègre son appartement dans "Les
Galeries du Louvre" où trois
générations de Gounod vécurent
et travaillèrent depuis 1730.
François quittera son logement en 1806. Il
sera nommé Maître de dessin des Pages
de la Chambre du Roi en 1814. Il
préférait la vie contemplative
à la remuante activité de certains de
ses confrères. En 1806 il épouse
Victoire Lemachois qui lui donna deux fils, Urbain
en 1807 et Charles en 1818. Ce dernier avait donc
cinq ans à la mort de son père.
Lorsque Ingres, en 1840, reçevra le jeune
Charles à Rome: "C'est vous qui êtes
Gounod ? Dieu: Ressemblez-vous à votre
père !"
|
GOUNOD Jean 1856-1935
peintre
Né trois ans avant la sortie et le succes de
"Faust", il grandira à l'ombre d'un
père à qui la gloire sera
donnée de son vivant alors que
lui-même était encore adolescent. Il
ne trouvera jamais sa propre voie, hésitant
entre la musique et la peinture. Il a quarante ans
passés lorsque Saint-Saëns lui
écrit:"En matière de composition tu
ne sera jamais qu'un amateur. Tu ne t'appelle pas
Tartempion alors ne signe pas: Gounod".
|
GOUNOD Victoire
née LEMACHOIS 1780-1858
Fille de Georges Lemachois avocat au Parlement de
Normandie. Très musicienne, elève de
L. Adam et de N. Hullmandel, dès l'âge
de treize ans elle donnait des leçons de
piano, la Révolution ayant ruiné son
père. Elle épousa en 1806
François Gounod . Veuve en 1823 alors que
Charles n'avait que cinq ans, elle éleva ses
deux fils avec courage, clairvoyance, amour et
ténacité.
|
HAHN Reynaldo 1875-1947
compositeur
Joua un rôle prépondérant dans
la "résurection" de "Mireille"
restituée en 1939 sous sa forme originale.
Pour lui il y avait en musique une trilogie
glorieuse: "Mozart, Gounod, Saint-Saëns".
S'accompagnant au piano il chantait d'une voix
charmante.
|
HALEVY Jacques Fromental
1799-1862
compositeur, professeur
Il ne semble pas que Gounod ait appris grand chose
auprès de lui. Outre Gounod, il eut pour
élèves au Conservatoire de Paris
Lecoq et Bizet. Célèbre pour son
opéra "La Juive", avec Meyerber il
créa le genre du grand opéra. Son
neveu Ludovic sera un célebre librettiste.
|
HÉBERT
Ernest 1817-1908
Une solide amitié lia Hébert et
Gounod. Amitié qui, comme l'indique Gounod
dans "Les mémoires d'un Artiste ",
remonte au séjour passé côte
à côte à la Villa
Médicis. L'année 1839 avait en effet
vu Hébert et Gounod obtenir chacun dans leur
spécialité le grand Prix de Rome.
Hébert devient sous le Second Empire le
portraitiste officiel de la famille
impériale.
|
HENSEL Fanny
1805-1847
Soeur de Félix Mendelssohn. Gounod la
rencontre à Rome en 1840. Elle lui fait
découvrir un nouveau monde musical avec les
compositeurs allemands. Musicienne de talent,
intelligente et énergique, elle
reçevait les pensionnaires de la Villa
Medicis. Gounod et elle passeront des heures au
piano. Fanny l'adorait mais elle était
préoccupée de l'emprise sur Gounod
des idées de Lamennais et de Lacordaire.
Lorsqu'il quittera Rome pour Leipzig ce sera avec
un mot de recommandation pour son frère.
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HUGO Victor 1802-1885
écrivain
Il y aurait eu des velléités de
collaboration entre Hugo et Gounod lequel composa
trois mélodies sur des paroles de V. Hugo
dont la fameuse "Sérénade", en 1885.
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INGRES Jean Auguste
1780-1867
peintre
dessinateur
C'est Ingres, alors directeur de l'Académie
de France, qui reçoit Gounod à la
Villa Médicis en 1840. Il noue rapidement
des liens d'amitié avec le compositeur
partageant une égale passion pour la musique
et le dessin. Gounod l'accompagne au piano dans des
sonates pour piano et violon. Le portrait qu'il fit
à cette époque de Gounod est
célèbre. (Grand défenseur du
classicisme il mettait en garde les pensionnaires
contre Delacroix exemple redoutable de ces
idées romantiques qu'il jugeait
décadentes. Il avait connu le père de
Gounod: François, dont il disait qu'il
était un artiste de talent ayant de la
conversation et un caractère charmant.
Ingres refusa toujours de faire de la musique avec
Saint-Sëns qui ne vit le supposé et
fameux violon que dans le musée ouvert plus
tard en son honneur. Par contre, Gounod
écrit qu'il restait des heures avec Ingres
en lui chantant, s'accompagnant au piano, des
extraits de "Don Juan". Il le jugeait sensible et
tolérant contrairement a sa
réputation. Si Ingres ne jouait pas de
violon avec Gounod, ce dernier dessinait avec lui
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KRAUSS Gabrielle 1842-1906
soprano autrichienne
Elle créa le rôle de Pauline dans
''Polyeucte'' en 1878, celui d'Hermosa dans "Le
Tribut de Zamora" en 1881. Elle chanta Sapho en
1884.
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LACORDAIRE
Jean-Baptiste Henri (1802-1861)
prédicateur
Ordonné prêtre en 1827, il fait
campagne pour la liberté d'enseignement.
Condamné par le Pape, il se rend à
Rome et en particulier à la Villa
Médicis Où il chercha à
attirer nombre d'artistes dans son ordre de St.
Jean l'Evangéliste. En 1838 il annonce
publiquement son intention de rétablir
l'ordre dominicain en France. Il prend l'habit en
1840 et entreprend de grouper et former des
frères français. A cette
époque, Gounod va écouter les
prédications du prêtre et est alors
tenté d'entrer dans les ordres. Une
délicate intervention de Mme Gounod
détermina Charles dans son choix de carriere
musicale alors qu'il commençait à
porter l'habit et à signer "abbé
Gounod".
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LA FONTAINE Jean de
1621-1695
poète
Emprunté à un conte de La Fontaine:
"Philémon et Baucis", Gounod, sur un livret
de Barbier et Carré, écrivit une des
partition les plus gracieuse qu'il ait
écrites, et ce malgré le rajout d'un
troisième acte à grand spectacle
à la demande de Carvalho, plus tard
supprimé. Cette Ïuvre fut crée en
1860. Gounod mit en musique plusieurs poemes de La
Fontaine dont "Les deux Pigeons" (1883), "Tout
l'univers obéit à l'amour" et "Ni
l'or ni la grandeur".
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LALO Edouard
1823-1892
compositeur
Lalo, avec Berlioz, Franck,
Fauré, Chabrier et Duparc fait partie de
cette nouvelle vague de compositeurs
français de la deuxième moitié
du 19eme. "protégé" de Gounod,
celui-ci tenta, sans succès, de convaincre
les directeurs d'opéras de donner "Fiesque".
En 1881, Lalo, malade, sollicite l'aide de Gounod
pour terminer l'orchestration de son ballet
"Namouna".
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LAMARTINE Alphonse de
1790-1869
poète
C'est à Rome que Gounod découvre ses
poemes. Certains lui inspireront des
mélodies telles que "Le Vallon" (1840), "Le
Soir" (1851) reprise au 1er acte de son
opéra "Sapho", puis ''Solitude'' et
"Souvenir" (1865) et enfin "Le Rossignol"
composé l'année de sa mort en 1893.
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LECOQ Charles
1832-1918
compositeur
Gounod et Halévy, membres du jury d'un
concours organisé par Offenbach,
attribuèrent le 1er prix conjointement
à Bizet et à Lecoq qui plus tard
composa "La fille de Mme. Angot".
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LE FUEL Hector
1810-1881
Hector Le Fuel obtient la même année
que Gounod le Grand Prix de Rome. Les deux hommes
se connaissent, Le Fuel ayant été le
condisciple de Urbain Gounod au Lycée
Saint-Louis. A la mort de Visconti, Hector Le Fuel
devient l'architecte en chef du nouveau Louvre
(1854), dont le bâtiment avait
été commandé par
Napoléon III.
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LESUEUR Jean-François
1760-1830
compositeur et professeur
Il fut avec Mehul l'un des principaux compositeurs
de l'époque de la Révolution
française. Il participa à la
création du Conservatoire de Paris Il eut
parmi ses élèves: Berlioz, Thomas,
Gounod. Il les traitait avec une affection toute
paternelle. Il était d'avis d'introduire un
aspect plus coloré et même
théâtral dans la musique religieuse.
Il semble que Gounod ait été sensible
à cette tendance. Il fit sensation en
introduisant de la musique symphonique au cours des
services à Notre-Dame de Paris. Lui aussi
fut appelé "abbé". Victime de
calomnies il fut réhabilité par
Napoléon Ier. A l'occasion de l'anniversaire
de sa mort, en 1838, Gounod composa un "Agnus dei"
qui fut très remarqué. L'anné
suivante il remporta le 1er Grand Prix de Rome.
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Franz LISZT 1811-1886
compositeur hongrois et pianiste
Berlioz, Franck et Liszt ont en commun avec Gounod
un même maître: Reicha, qui donna
pendant un an des leçons à Gounod
avant son entrée au Conservatoire sous la
direction de Chérubini. Il fera plusieurs
transcriptions pour le piano d'extraits
d'opéras de Gounod: la berçeuse de la
Reine de Saba, les adieux de Roméo et
Juliette, et surtout la valse de Faust qu'il
interprétera sur le piano de Gounod à
l'occasion du mariage de sa fille Jeanne.
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MASSENET Jules 1842-1912
compositeur
Le dernier d'une famille de douze enfants.
Après la première de son opéra
"Le Cid", Gounod, en le félicitant, lui
aurait dit. "Viens dans mes bras, embrasse Papa
!...". La presse s'en empara et méchamment
surnomma Massenet: "La fille de Gounod". Ses
opéras les plus célèbres sont
"Manon" et "Werther".
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MATHILDE princesse
Bonaparte 1820-1904
Nièce de Napoléon 1er, cousine de
Napoléon III. Pendant toute la durée
de l'Empire elle tiendra un salon brillant
entourée de savants, d'artistes et d'hommes
de lettres, attirés par
l'indépendance de son caractère et
l'affabilité de son accueil. Elle n'aurait
vraiment détesté que Zola. Gounod
était un de ses favoris. Elle le trouvait
gentil, modeste et de grand coeur. Il lui
dédicaça son premier opéra
"Sapho".
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MENDELSSOHN
Félix Bartholdy 1809-1847
Compositeur
Gounod rencontra tout d'abord la soeur
de Mendelssohn, Fanny Hensel avec qui il animait
des séances de musique de chambre à
la Villa Médicis. Recommandé par
Fanny, Gounod, après son séjour
à Rome et après être
passé par Prague, Dresde et Berlin se rendit
à Liepzig en mai 1843. Mendelssohn
l'accueillit pendant quatre jours, et réunit
son orchestre pour lui jouer sur les orgues de la
Thomas-kirche sa Symphonie Écossaise
. Gounod lui jouera le "Dies irae" de son
"Requiem".
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MEYERBEER Giacomo 1791-1864
compositeur
Le livret de "La Nonne sanglante" écrit par
E. Scribe avait fait le tour de Paris allant de
Verdi à Berlioz pour terminer chez Clapisson
en passant par Halevy et Meyerbeer pour finalement
être accepté par Gounod. Lors d'une
réception après une
représentation, Meyerbeer félicita
Gounod un peu fièleusement, ce qui fit la
joie des journalistes.
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MISTRAL
Frédéric 1830-1914
poète
En 1859, avec "Mireille", Mistral restitue à
la langue provençale la place d'honneur qui
lui revenait. C'est Michel Carré qui apporta
ce poème à Gounod, en 1859. En 1863
se situent les premiers contacts avec Mistral.
Carré ayant écrit un scénario,
Gounod alla passer quelques semaines avec Mistral,
à Maillane et à St. Rémy de
Provence. En moins de deux mois l'ouvrage fut sur
pied et la première donnée en 1864.
"Mireille" devait connaître bien des
vicissitudes avant d'être restituée
dans sa forme initiale par les soins
conjugués de H. Busser, du chanteur G.
Ferrant et enfin avec le chef d'orchestre R. Hahn.
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MOLIERE Jean-Baptiste Poquelin dit:
1622-1673
auteur dramatique et acteur
Après "Faust",Carvalho conseille à
Gounod de changer de genre et d'écrire une
comédie. Gounod donna son accord pour "Le
Médecin malgré lui". Barbier et
Carré en écrivirent le livret. En
cinq mois l'oeuvre fut achevée. La
première eu lieu le 15 janvier 1858 jour
anniversaire de la naissance de Molière. Cet
opéra-comique aura la faveur de Debussy et
de Diaghilev. En 1873 Gounod reviendra à
Molière avec "Georges Dandin", ouvrage qui
restera inachevé.
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MOZART Wolfgang Amadeus
1756-1791
compositeur allemand
Le plus grand pour beaucoup et en particulier pour
Gounod. A treize ans, sur les conseils de Reicha,
sa mère l'emmeène entendre "Don
Juan". "Ah maman, ça c'est la MUSIQUE"' Il
écrira: "Mozart est à Palestrina et
à Bach ce que le nouveau testament est
à l'ancien, dans l'esprit de la Bible, une
et indivisible". Son portrait dessiné par
Ingres à Rome montre Gounod, à son
piano avec la partition de "Don Juan" sur le
pupitre. Plus tard Elie Delaunay le
représentera sur sa toile serrant dans ses
bras la partition de "Don Juan". Gounod, en 1882,
écrira une analyse musicale de ce chef
d'oeuvre. Il dira avoir cherché à
"faire comprendre ce qu'a vu Mozart".
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MUSSET Alfred de 1810-1857
poète
Gounod mit en musique un de ses plus beaux poemes:
Venise" (1855)
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NILSSON Christine 1843-1921
Soprano suédoise
Fille d'un garde forestier, elle débuta dans
"La Traviata" en 1864. Douée d'une voix
délicieuse et d'une grande étendue
elle fut "Ophélie" dans "Hamlet" d'Ambroise
Thomas. Elle chanta partout en Europe et en
Amérique. Elle sera "Marguerite" à
l'Opéra de Paris en 1889, durant les vingt
premières représentations,
cédant ensuite le rôle à Mme.
Carvalho, rôle qu'elle s'était
approprié.
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PASTORET Amédé de
1791-1857
ami et protecteur du jeune Charles.
Sénateur
En 1828 il fait obtenir à Gounod une bourse
pour entrer au Lycée St. Louis. Il est
l'auteur du livret de l'ouvrage "Fernand" avec
lequel Gounod remporta le 1er Grand Prix de Rome
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PATTI Adelina 1843-1919
soprano italienne
Diva de seize a soixante-et-onze ans elle fut
considérée au siècle dernier
comme la plus grande chanteuse du monde. Elle
reprit le rô1e de Juliette en 1888.
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REICHA Anton 1770-1836
flûtiste et compositeur tcheque,
professeur
Il connut Haydn et Beethoven. Professeur au
Conservatoire de Paris il eut pour
élèves Gounod, Berlioz, Franck, et
Liszt. Il disait que l'étude de
l'algèbre lui avait permis de
pénetrer les mystères de l'harmonie.
A la mort de Boieldieu il entra à
l'Académie des Beaux Arts. "Faites-lui la
vie dure. Si vous me le rendez musicophobe je vous
bénirai" lui aurait dit la mère du
jeune Gounod. Plus tard: "Hélas Madame !..
cet enfant a le don...". A sa mort Cherubini confia
Gounod à Halevy qui, à son tour le
recommanda à Lesueur.
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RESZKÉ
Edouard de 1853-1917
basse polonaise
Chanta Méphisto en 1885 et en 1887 à
la 500ème de Faust L'une des plus grandes
basses de l'opéra.
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RESZKÉ Jean
de 1850-1925
ténor
polonais
Il chanta un "fabuleux" Roméo en 1888 avec
la Patti.
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RICHEPIN Jean 1849-1926
poète et littérateur
Né à Médea en Algérie.
Elève de Normale Sup. Son éloquence
était débridée et truculente.
Sa puissance d'invention verbale était
étonnante. Gounod, séduit par sa
pièce "La Glu" jouée au
Théâtre de l'Ambigu, en reprit les
paroles pour, en 1883, écrire la "Chanson de
La Glu". "C'est sauvage'" dira Gounod en entendant
Yvette Guilbert (1867-1944) l'interpreter. Il la
couvrira de fleurs.
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ROSSINI Gioacchino 1792-1868
compositeur italien
Gounod a treize ans quand, en 1831, il entend La
Malibran dans "Otello". Ce fut une première
et puissante révélation. Auteur de
nombreux opéras celèbres, ne
serait-ce que "Le Barbier de Séville" et
"Guillaume Tell", il donnera sa première
opérette à Venise à dix-huit
ans ! De 1829 à 1868 il se taira. On n'en
saura jamais la cause profonde. Il laissera ses
biens à la Ville de Paris en vue de
créer la Fondation d'une maison
hospitalière pour les vieux musiciens, et
qui porte son nom.
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SAINT-SAËNS
Camille 1835-1921
pianiste, compositeur et
critique musical.
Un des amis les plus fidèles de Gounod. Il
donna comme pianiste son premier concert à
huit ans. C'est à l'âge de dix ans,
que Saint-Saëns fit la connaissance de Gounod
en train de composer "Ulysse". Saint-Saëns
déchiffre le manuscrit à vue. Le
compositeur porta très vite un grand
intérêt à la carrière du
jeune homme. Il lui servira d'assistant. Berlioz,
en 1854, dira: "A part Saint-Saëns qui a
dix-neuf ans et Gounod qui vient d'écrire
une très belle Messe(Sainte Cécile)
je ne vois rien qui sorte de l'ordinaire à
Paris". Lorsqu'il fallut céder à la
pression et introduire un ballet dans "Faust",
Gounod songea à Saint-Saëns pour
l'écrire, mais finalement il y
renonça. Il fonda en 1871 la Sté.
Nouvelle de Musique destinée à faire
entendre la nouvelle vague de compositeurs tels que
Franck, LaIo, Fauré. Gounod, en 1883 pour la
première d' "Henri IV" en Italie
écrira un article très
élogieux sur son ami. Pour Saint-Sëns,
parmi les ouvrages de Gounod, il estimait qu'avec
le temps seuls les oratorios et la musique
religieuse lui survivraient. Il était
à l'Albert Hall pour la
représentation exceptionnelle de "Mors et
Vita". Aux funérailles de Gounod, c'est
Saint-Saëns qui tiendra l'orgue et prononcera
quelques paroles "à titre de disciple" pour
rendre un dernier hommage à celui qu'il
nommait "l'éducateur artistique de sa
génération".
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SCHUMANN Robert 1810-1856
pianiste , compositeur allemand
Après la déception de "La Nonne
sanglante" Gounod change de registre et compose
deux symphonies. L'attrait qu'il ressentit dans sa
jeunesse pour les musiciens allemands explique
l'influence discrète de Schumann dans
l'écriture de ces deux oeuvres bien que les
commentateurs de l'époque aient noté
que Gounod avait réussi à s'opposer
"aux divagations de l'école moderne
allemande". Sa femme Clara Wieck fut une
très remarquable pianiste. Les premiers
signes de l'affection cérébrale dont
il murrut datent de 1833, il avait trente-trois
ans. Ce qui n'empècha pas le ménage
d'avoir huit enfants.
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SCRIBE Euqène
1810-1856
auteur dramatique et librettiste
Auteur, en collaboration avec Germain Delavigne,
frère de Casimir, du livret de "La Nonne
sanglante". Le plus prolifique et habile sinon
important librettiste de son époque. Il
écrivit pas moins de trois-cent-cinquante
pieces de théâtre. Il était
aussi connu pour son manque total de culture
stigmatisé par des gaffes mémorables.
Malgré un accueil favorable, "La Nonne
sanglante" ne dépassa pas onze
representations. Scribe se refusa à toute
nouvelle collaboration avec Gounod.
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SEGHERS François
chef d'orchestre et
violoniste
Violoniste inhibé par le trac ce qui lui
interdisait de se produire en public. Il fonda la
Sté Sainte Cécile en vue de faire
entendre les compositeurs contemporains tels que
Schumann, Mendelsohn, Wagner et... Gounod. C'est
lui qui présenta Gounod à Pauline
Viardot.
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SEGUR Louis-Gaston de
1820-1881
écrivain, prélat
Fils de la Comtesse de Ségur née
Rostopchine il perdit la vue alors qu'il devait
etre nommé évèque de Vannes.
Le ministre des Beaux-Arts de l'époque,
Fould, craignant que la scène de l'Eglise
dans "Faust" ne créée un incident
diplomatique avec Rome, voulait faire supprimer
cette scene. Ségur qui assistait à
une répétition de l'ouvrage, et qui,
à l'époque, était Nonce
apostolique, abordé par Carvalho,
s'exclama"Supprimer la scène de l'Eglise !
Vous n'y pensez pas. Qui vous demanderait ça
?" Et l'affaire fut classée.
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SHAKESPEARE William 1564-1616
auteur dramatique anglais
C'est en 1872 que Gounod décide de composer
"Roméo et Juliette" sur un livret de Barbier
et Carré tiré du chef d'Ïuvre de
Shakespeare, oeuvre de la première
période 1588-1594. Le thême de
"Roméo et Juliette" avant Gounod, inspira de
nombreux musiciens et d'autres le seront
après lui. C'est retiré à
Saint Raphaël que Gounod fixera sur les
portées les thêmes principaux de son
opéra donnant chaque jour à sa femme
l'état d'avancement de son travail. Son
succès fut immédiat. "Roméo et
Juliette" représente dans l'oeuvre de Gounod
un sommet qu'il n'atteindra plus jamais.
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TOURGENIEV Ivan 1818-1883
écrivain russe
Aimait Pauline Viardot. Gounod dessina leur
portrait à tous deux.
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VERDI Guiseppe 1813 -1901
compositeur italien
Fils d'un aubergiste. De 1844 à 1871, en
vingt-sept ans, il composera vingt-trois
opéras qui tous connurent et connaissent
encore la faveur du public, pour ne citer que
"Rigoletto", "La Traviata", "Don Carlos " et
"Aïda". Apres sept années de silence ce
seront encore: "Otello" et "Falstaff" On lui doit
aussi un célèbre "Requiem". Gounod
aurait intercédé auprès de
Victor Hugo pour lui permettre de s'inspirer du
"Roi s'ammuse" pour composer son "Rigoletto". Il
aurait fait de même pour Alexandre Dumas
Fils, voulant s'inspirer de "La Dame aux Camelias"
pour sa "Traviata".
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VICTORIA 1er Alexandrine
1819-1901
Reine d'Angleterre
Sous l'influence du Prince Albert de Saxe-Cobourgm,
son mari, elle tenta de se rapprocher de la France
en 1843. Ce sera "L'Entente cordiale". Plus tard
Napoléon III se rendra à Windsor et
Victoria à Paris. Gounod multiplia les
efforts pour s'attirer ses bonnes grâces,
allant parfois jusqu'à indisposer
l'entourrage de la Reine. Il sollicitera le
privilège de lui offrir la dédicade
de "Rédemption" en espérant une
exécution à l'Albert Hall. Il
écrivit une "Marches nuptiale" pour le
mariage de son fils le duc d'Albany.
Rédemption fut donné au Festival de
Birmingham avec un grand luxe de chanteurs et
d'instrumentistes. La Reine commanda aussi une
exécution de "Mors et Vita" a l'Albert Hall.
En témoignage d'estime elle lui fit remettre
une "snuff box".
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VIGNY Alfred de 1797-1863
poète
Ecrivit en 1826 un roman historique "Cinq Mars". Le
livret qu'en firent Poirson et Gallet fut
présenté à Gounod par
Carvalho. La première remporta un
réel succès.
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WAGNER Richard 1813-1883
compositeur allemand
En 1839, encore inconnu, il vint à Paris et
au cours des trois années qui suivirent
composa "Le Vaisseau fantôme". En 1845 ce
sera "Tanhauser" exilé en Suisse, puis de
retour en FranÏ fin 1859 Berlioz le présente
à Gounod qui tentera de dissuader Wagner de
donner Tanhauser à l'Opéra, lui
suggérant de comnencer par une execution en
salle de concert. Il ne sera pas
écouté et l'oeuvre sera copieusement
sifflée. Gounod appréciait vivement
Wagner, son art plus que l'homme. Il le
défendit contre les calomnies et d'injustes
critiques, A contrario Wagner, en Gounod,
appréciait l'homme mais pas sa musique.
Leurs conceptions de la composition musicale
étaient plutot contradictoires, l'un
prônait la richesse symphonique, l'autre la
prédominance de la mélodie. Mais dans
plusieurs de ses écrits Gounod saura prendre
la défense de Wagner.
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WELDON Georgina 1837-1914
soprano anglaise
Les rapports de Gounod avec l'Angleterre n'ont pas
laissé que de bons souvenirs: perte de
droits d'auteur, procès, menace de prison.
Il rencontre Mme. Weldon en fevrier 1871, elle
avait trente-quatre ans. Elle avait le projet de
créer une école de chant et comprit
tout de suite le parti qu'elle pouvait tirer de la
présence de Gounod. Elle avait une belle
voix et Gounod tombera sous sa coupe. Elle le
sequestra littéralement, pour son
bénéfice et celui de ses Ïuvres de
charité. Gounod qui sera son hôte
à Londres écrira que ce fut "pour y
vivre la plus grande erreur de ma vie" et
celà de février1871 à juin
1874 lorsque le Docteur Blanche le ramènera
à Paris.
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ZIMMERMANN Anna
épouse Gounod 1829-1906
Epousa Gounod en 1852, poussée dans ses bras
par sa mère qui eut la lourde tâche de
marier quatre filles. Elle fut pour son mari une
épouse dévouée et même
parfois une véritable collaboratrice. La
correspondance que Gounod échangea avec sa
femme le démontre a l'évidence. Elle
lui donnera un fils Jean, puis une fille Jeanne qui
hérita de la finesse de son père et
de la force de caractère de sa mère.
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ZIMMERMANN Hortense
1801-1888
Elle se trouva avec quatre filles à marier.
Gounod, habitué a l'autorité
féminine, se laissera faire. Plus tard il
évoquera le sujet d'un opéra qu'il
aurait pu écrire: "Le Fiancé
malgré lui". Elle ne sera pas
étrangère à la brouille
regrettable avec Pauline Viardot. Gounod
était pauvre, les Zimmermann avaient du
bien, Ce serait elle qui aurait financé
l'impression de son opéra "La Nonne
sanglante". Fort belle, elle ne manquait ni
d'esprit ni d'à propos. Lorsque Gounod, en
1874, perdit son proces contre l'éditeur
anglais Littleton, et encourrant la prison s'il ne
règlait les dommages-intéréts
auxquels il était condamné, on dit
que Mme. Zimmermann aurait fait le necessaire.
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ZIMMERMANN Joseph
1785-1853
compositeur et pianiste
Fils d'un facteur de pianos de Nancy,
élève de Chérubini et de
Boëldieu, nommé professeur au
Conservatoire en 1817. Esprit cultivé,
très aimé de ses
élèves, il forma A. Thamas, C.
Franck, G. Bizet et V. Alkan. Auteur de deux
opéras: "L'Enlèvement" et "Nausicaa".
En 1848 il est nommé inspecteur des
études musicales. Il habitait square
d'Orléans dans le voisinage de Georges Sand
et de F. Chopin. Il ''recupera" d'oreille l"'Ave
Maria" de Gounod qui, en 1852, épousera une
de ses quatre filles: Anna. A sa mort le menage
Gounod héritera de sa "maison de campagne"
à Saint Cloud et le compositeur
dédiera sa "Messe de Ste. Cécile"
à la mémoire de son beau-père.
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